Volume XIII:2 July - December 2023
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Les derniers jours de Swamiji
 
Le 14 juillet 1973, l’infarctus qui terrassa Henri Le Saux-Swami Abhishiktananda (1910-1973) l’entraina à vivre une expérience spirituelle d’éveil à la plénitude éblouissante de la Présence, par-delà les états de vie et de mort dans lesquels son corps se mouvait. Très affaibli, le bénédictin fut d’abord soigné au Tourist Bungalow de Rishikesh, avant d’être conduit à Indore par son disciple Marc Chaduc (Swami Ajatananda) qui venait de recevoir le 30 juin précédent la sannyasa diksha, initiation rituelle à la condition de renonçant. Le 21 août, les deux moines parvinrent au Roberts’ Nursing Home où, depuis 1957, Abhishiktananda se rendait régulièrement pour des soins médicaux que lui prodiguait Mère Théophane (1903-1982). Cette religieuse française, de la congrégation des franciscaine de Sainte-Marie-des-Anges, était une âme contemplative dont Swamiji se sentait très proche. 
 
Durant les mois qui suivirent, Abhishiktananda tenta de regagner des forces physiques grâce au soutien de Mère Théophane qui suivait au jour le jour l’état de son patient. Les semaines alternaient entre des hauts et des bas. De nombreux projets furent annulés : retrouver les bords du Gange à Rishikesh où Ajatananda se trouvait ; rejoindre le carmel de Soso au Jharkhand pour devenir aumônier des sœurs ; enfin, descendre incognito dans le Sud pour profiter des chaleurs de Pondichéry – ce qu’une grève indéterminée des transports aériens rendit finalement impossible. Le mois d’octobre vit la visite de différents amis : Odette Baumer et son fils Christophe qui immortalisa avec son appareil photo les yeux de lumière de Swamiji ; sœur Ivane de Feydeau ; Ajit Muricker, jeune jésuite de Poona et le père Dominique Van Rolleghem, confident depuis des années de son confrère bénédictin[1]. Jusqu’à la veille de sa mort, Abhishiktananda s’attela à la correction des épreuves de Saccidānanda, traduction anglaise révisée de son ouvrage de 1965, Sagesse hindoue, mystique chrétienne[2]. Surtout, il dépensa ses dernières forces à écrire quelques missives dans lesquelles il essayait de transmettre le message bouleversant de son expérience d’éveil : « Quelquefois je me trouve si bas que je me reprends à désirer laisser ce “vieux vêtement” – comme le dit la Gītā. Et pourtant il faut dire le secret de l’éveil qui est si simple »[3].
 
Henri Le Saux s’éteignit à Indore le 7 décembre 1973 en la vigile de l’Immaculée-Conception. Quelques semaines plus tard, Mère Théophane fit le récit de la mort de son patient dans une lettre à sœur Marie-Thérèse Le Saux[4]. La simplicité avec laquelle elle retraça les derniers jours terrestres de Swamiji rend encore plus éclatante la profondeur spirituelle dans laquelle le moine bénédictin était définitivement établi, par-delà l’extrême fragilité de son corps :
 
Il m’a fallu à moi ce coup de bambou pour me faire réaliser que l’éveil au "Je’ est au-delà de toute cette merveilleuse poésie que spontanément et toujours à nouveau nous y remettons. L’éveil, c’est ce qu’il y a au fond de plus infiniment banal ! Quelle purification […] est cette impuissance mentale où je me trouve »[5].
 
* *
*
 
Roberts’ Nursing Home,
18 janvier 1974, 
 
Ma chère Sœur Marie-Thérèse, 
 
Praised be Jesus-Christ !
 
Enfin me voici !! Pardonnez-moi ce long délai qui m’a coûté autant qu’à vous. Je ne puis vous dire combien j’ai souvent pensé à vous quand « notre père » était souffrant et après… J’avais écrit immédiatement une longue lettre au père Dominique avec tous les détails en français en lui disant de vous l’envoyer. Sous doute il ne l’a pas fait pour en faire d’autres aussi. Tout est bien.
 
Comme vous le savez le père était beaucoup mieux, avec une nourriture assez fortifiante qui lui a coûté dans un sens, mais qui l’avait immédiatement remonté et, au début de décembre, il me disait : « Je crois que maintenant j’ai passé le tournant et avec la chaleur du Sud, je vais me remettre plus vite ». On attendait les avions (qui ne marchent pas encore à cause de la grève !). Puis tout à coup, le cinq au matin, il n’avait pas dormi et était assez fatigué. Le docteur vient, rien de bien changé, mais toujours un peu de difficultés pour respirer. Il dit quand même sa messe vers 11h30 du matin et la journée passe ainsi. Le 6 décembre n’est guère mieux. Le 7, le docteur revient, les médicaments sont là, mais la respiration parfois est dure ; comme un poids sur la poitrine. L’oxygène est là, mais il n’aime pas l’oxygène. On prend les médicaments et il n’a pas faim : juste un peu de soupe, fruits cuits et il se repose presque tout le temps sur le lit.
 
Vers cinq heures du soir, j’étais juste près du père, un étouffement soudain se produit, j’appelle à l’aide. C’était déjà fini, il était mieux, transpirait. Un docteur en visite vient aussi et dit : « Il est bien ». Le père, en nous voyant plusieurs autour de lui, demande : « Qu’est-ce qui se passe ? » Je lui dis : « Mon père, vous avez été fatigué et ne pouviez pas respirer librement ; maintenant, ça va ». Il se repose sur son lit et le docteur revient et prescrit un remède spécial si cela revient encore.
 
Nous avions l’adoration du Très-Saint-Sacrement après diner pour une heure. Je reste près de lui et à 8h30, même attaque ! Je téléphone au docteur qui me dit ce qu’il faut faire : injections… et le père semble vouloir dormir calmement. Puis il me dit : « Vous êtes là, il faut aller vous reposer » – « Les sœurs sont à la chapelle ; je dis mon rosaire ici, après on verra » (mais je n’avais pas l’intention de le laisser seul). Ces dernières nuits, notre infirmière de nuit était tout près de sa chambre pour le surveiller. Tout à coup, vers 11 heures moins 10, encore la même crise d’étouffement. Les sœurs viennent immédiatement et donnent les piqûres ; je fais appeler les pères (la paroisse est la maison à côté du Nursing Home) qui arrivent immédiatement. Il était tranquille mais ne semblait plus respirer, le cœur battait encore. Il reçoit l’onction des malades et doucement partit pour le Seigneur le 7 décembre. Le tout a peut-être duré sept minutes ; il était 11 heures du soir. La Sainte-Vierge était venue le chercher parce qu’Elle le voulait au ciel pour sa fête de l’Immaculée Conception (la fête patronale de notre petit couvent ici !!!).
 
Après, départ des pères, sauf un père qui l’a habillé et aidé à l’exposer sur le lit. Pendant ce temps, immédiatement la chambre fut rangée et prit l’allure d’une chapelle. Les sœurs se sont relayées toute la nuit et dès le matin, avant la messe, on lui mit des fleurs, comme vous le voyez sur la photo. Il avait la tunique orange et une étole blanche. Il était merveilleux, d’une beauté d’au-delà, semblant juste reposer et prêt à vous regarder et sourire. Dès 7 heures du matin, on commençait à venir le voir et prier près de lui (car cela avait été annoncé à la messe de la paroisse à 6h30 du matin). Je téléphone à toutes les religieuses des institutions d’Indore et toute la matinée, ce fut un défilé incessant.
 
Vers 7h30 de matin, notre évêque et le père supérieur de la Société du Verbe Divin arrivent. Je me demandais : « Qu’allons-nous faire ? ou l’enterrer ? – car les pères ont leur cimetière à quatre kilomètres d’Indore dans leur maison de formation de Palda – ; où l’emmener peut-être à Mihow à douze kilomètres d’ici où d’autres pères et sœurs sont enterrés ? » Donc monseigneur me demande : « Où allez-vous l’enterrer ? » – « Je ne sais pas, peut-être à Mihow… ». L’évêque reprend : « L’emmener là-bas, c’est bien loin ! » ; alors, le père supérieur dit : « Je n’ai aucune objection de le prendre à Palda dans notre cimetière[6] » et l’évêque d’ajouter : « Ce serait mieux » ; et moi de conclure : « Combien je suis reconnaissante car là, il aura toujours des prières… ». Le père dit : « Je vais à Palda demander au père supérieur de là-bas et vais vous téléphoner immédiatement ! ». Un quart d’heure après, j’avais la réponse affirmative. Les jeunes novices préparaient déjà la place !!
 
Le curé de la paroisse est venu ; tout se fixe : messe des funérailles à la cathédrale à 4 heures de l’après-midi, suivie de l’enterrement à Palda chez les pères. Ce fut un grand enterrement, une grande messe avec l’évêque et concélébrée, en latin, très belle liturgie chantée merveilleusement, cathédrale presque pleine, une allocution du père Gratian[7], le curé, qui parle admirablement (en anglais) de notre père qu’il connait depuis longtemps. Puis Palda : grand enterrement, tous les religieux et religieuses d’Indore étaient là, nouvelle allocution pour expliquer aux jeunes garçons-postulants la vocation spéciale de Swamiji. Aussitôt après, je dis au père : « Il nous faut votre allocution » et l’évêque d’ajouter : « et un article dans tous les journaux ». Et ce fut fait, mais Noël tombant au milieu, cela parut un peu en retard.
 
Je n’avais aucune adresse, pas même celle de Marc[8]… Je trouve celle du père Dominique dans le Catholic Directory et lui envoie le 8 au matin une dépêché détaillée ; pas de réponse et j’attendais en vain. Le père écrit de Bombay où il prêchait une retraite, ayant reçu une dépêche de Bangalore, mais mal traduite de son supérieur. Il m’écrit croyant que tout s’était passé dans le Sud. Enfin, quelques jours après son retour de Bombay, il trouve la dépêche, une longue lettre et tout le courrier de Swamiji que je lui renvoyais. Tout s’explique, mais toujours pas d’adresse de Marc. Une dépêche de lui m’arrive avec une adresse illisible.
 
Entre temps, j’écris au père Dominique : « Si seulement Marc pouvait venir ici et voir toutes ses affaires… ». Marc arrive le 7 janvier enfin et reste trois jours pleins. Il prend tout avec lui et je garde quelques petites choses pour vous et la famille. Le reste, il devait s’arranger avec le père Dominique. Il m’a écrit depuis, disant que le père Dominique demande que tout vienne à lui, excepté documents officiels et publications de livres en cours à Dehra-Dun ou Delhi. C’est ce que nous désirions, car
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il faut une place unique plus tard on peut trouver les documents nécessaires pour une vie qui aura sûrement à être écrite
[9] avec toutes les contributions qui arriveront après son départ chez le Seigneur !
 
Marc s’en retourne en complète solitude dans le Nord (je lui ai donné votre lettre), son visa est renouvelé pour un an. J’ai une adresse au cas où il pourrait être contacté, mais il ne veut pas avoir à écrire aucune nouvelle, pour cette année du moins. Oui, notre père l’aimait beaucoup. Il va encore mieux l’aider mais Marc le prend en plénitude de foi et nous aussi, n’est-ce pas ? Notre mère générale retourne en France à la fin du mois ; je vais voir si elle peut prendre quelque chose pour vous. Notre Swamiji a fait son admiration constante par sa simplicité et sa docilité complète à tout ce qui lui était suggéré pour son bien et sa santé ces derniers mois. L’année dernière, je lui avais déjà demandé de penser à vivre moins isolé et à pouvoir avoir une vie moins austère car il était déjà bien fatigué et il m’avait avoué que cette dernière année a été dure à tirer !!!!
 
La perspective maintenant d’avoir une activité assez diminuée lui semblait dure et il se demandait où il pourrait se poser, restant dans la même région où l’hindi est parlé, pas trop isolé pourtant, ayant avec lui quelqu’un pour le matériel, mais assez indépendant pour recevoir tous ceux qui viennent à lui de toutes castes et croyances ; c’était le problème. Comme je lui disais : « Le Bon Dieu arrangera tout pour le mieux s’Il le veut, c’est Lui qui a tout dirigé jusqu’à présent, Il continuera », et nous tombions parfaitement d’accord.
 
Au début du mois d’octobre, il était très faible, ne pouvoir pour ainsi dire plus manger de cette nourriture bouillie et sans agrément qu’il avait et il attendait avec impatience le départ au Sud début octobre, où il serait isolé et serait plus libre de varier son menu sans scandale pour l’entourage. Mais le docteur le retarda d’un mois encore. Le docteur nous permet de varier un peu son régime. Immédiatement, le même jour, à midi, on lui sert du poisson… J’arrive après, le plateau est tout net… Je ne pouvais le croire ni lui non plus et depuis ce moment, il reprit force et poids, mais cela lui coûtait quand même d’une certaine façon et personne (parmi les domestiques hindous) ne fit de réflexion. On reprit le régime et tout était parfait, donc on pouvait continuer et c’est pour cela que sur la photo[10], il parait en très bon état physique et il l’était vraiment attendant l’avion !
 
Mais quand il était si faible en octobre, c’est à ce moment qu’il a eu des visites qu’il aimait bien mais qui l’ont beaucoup fatigué ; et il souffrait de ne pas être mieux avec chacun qui venait à lui, de si loin parfois. À ce moment-là, il me symbolisait le Christ souffrant ! Il était comme brisé par le Seigneur, ne pouvant ni lire, ni prier, ni rien faire, c’était une nudité spirituelle totale et un accablement physique complet : « expérience nécessaire » disions-nous ensemble : on est là et c’est tout ; tout le reste vient de Lui. C’est à ce moment-là que pour le distraire, je lui dis : « Mon père, vous êtes vaseux » – « Oh oui, tout à fait » dit-il – « Mon père, c’est parfait, il y a beaucoup de gens vaseux sur la terre et ils n’ont pas de saints qui les comprennent, vous serez le premier saint vaseux, c’est merveilleux ! » Cela l’amusa beaucoup et le lendemain, il me dit les litanies des saints vaseux : « De se lever de bonne heure, délivrez-nous, Seigneur. De prendre un bain froid, délivrez-nous, Seigneur. De faire un effort, délivrez-nous, Seigneur. De manger des choses sans goût, délivrez-nous, Seigneur… » et il riait si bien.
 
Des bonnes sœurs qui lui parlaient d’un transport aérien pour elles dans le Sud, il se les figurait dans une caisse à claire-voie… ou bien d’une très belle icône représentant le char de feu d’Élie[11]…. Dans la journée, je passais souvent lui dire un petit mot et parfois il était bien amusé !!! Le soir après complies, récréation, je restais une petite demi-heure avec lui, on causait doucement, il me parlait de ses thèmes favoris, ou bien on lisait des textes des Upanishads si profonds, comme saint Jean de la Croix. Tout en prenant ses derniers remèdes après sa deuxième attaque, il me dit : « Je crois que ce sera toujours comme cela maintenant… quelle histoire ! Comme Dieu voudra ! », avec un beau sourire et une expression des mains qui voulait dire « Tout est achevé, rien ne compte plus », puis il me dit : « Je suis prêt ». « Comme Dieu voudra », il murmura quelque chose au sujet du « char d’Élie » ; on aurait dit qu’il savait qu’il allait partir.
 
Le père était si parfaitement humain, d’une approche souriante et exquise. Plusieurs de nos docteurs ont voulu l’approcher pendant ces longues semaines ici et en restent très impressionnés. Les pères venaient le voir ; le père Gratian, curé, qui le comprenait parfaitement. Ce père, le père supérieur et l’évêque sont tous des jeunes prêtres indiens de grande valeur. Je les ai connus comme postulants et au petit séminaire. Il y avait aussi des pères européens qui venaient le voir en passant par Indore. Les articles du père curé Gratian, je vais tâcher de les avoir copiés et je vous les enverrai… Le père Dominique demande que tout lui soit envoyé. Tout le monde regrette qu’il soit parti si tôt (15 ans encore, on l’aurait voulu). Personne ne peut être triste, car on le sent encore et tellement mieux avec nous, par nous, dans la pleine lumière !
 
Il finissait de revoir les dernières épreuves de ses livres, traduits en anglais ; cela va paraître incessamment. Et, au début, il était si peu compris : vingt ans en avant du Concile Vatican II. Maintenant, il est non seulement accepté et apprécié, mais il donne le branle de cet éveil à Dieu et de cet éveil aux richesses spirituelles hindoues. On le demandait partout et il acceptait très peu d’aller, surtout cette dernière année. Les voyages le fatiguaient beaucoup et il ne voulait pas accepter l’avion.
 
Sa mission était d’être ce qu’il enseignait, ce qu’il voulait prouver qui est l’essentiel et que la vraie spiritualité hindoue enseigne comme un saint Jean de la Croix (surtout les poèmes) ou comme l’apôtre saint Jean ! L’indianisation ne signifie rien si elle n’est pas d’abord « l’éveil à soi, l’éveil à Dieu ». Les chrétiens en général sont trop attachés à la lettre qui tue et non pas à l’esprit et c’est cela qui repousse les hindous et c’est justement ce que nos évêques réunis à Calcutta ces jours-ci ont dit. Le plus pressé, le plus important, c’est de vivre Dieu, vivre de Dieu. Si l’hindou sent cela, il viendra à nous, sinon le reste ne l’attirera pas. Vivre de Dieu en réelle pauvreté et dévouement et service et amour du prochain. En fait, c’est cela n’est-ce pas que notre pauvre monde a besoin, aidons-le à la réaliser, chacune dans nos voies. Pardonnez-moi cette lettre écrite en hâte et à peine y voir ce matin. J’ai jeté ce qui me venait à l’esprit sans ordre et sans préparation. Pardonnez-moi. Vous pourriez la réécrire un peu mieux et prendre ce qui pourrait intéresser votre famille. Vos sœurs m’ont écrit, il m’est très difficile de trouver le temps ces semaines.
 
Je vous reste unie de tout cœur en Lui, tout près du ciel, et compte sur votre aide spirituelle. Je vous enverrai les articles dès que je le pourrai. Votre pauvre « vieille » sœur dans le Seigneur, soixante-dix ans sonnés, mais un cœur de vingt ans.
 
Sœur Marie-Théophane
 
Notes
 
[1] Odette Baumer-Despeigne (1913-2002) entra en contact avec Henri Le Saux dans les années soixante mais ils ne se rencontrèrent qu’en octobre 1973. Après la mort de Swamiji, elle se dépensa inlassablement pour faire connaître en Europe la vie du moine breton. Ivane de Feydeau (1919-2012) était une ancienne sœur du Sacré-Cœur qu’Henri Le Saux avait connue à Trivandrum. Elle s’établit ensuite à Akola, au Maharastra. Dominique Van Rolleghem (1904-1995), était un bénédictin de Saint-André-lez-Bruges. Après des années en Chine et au Congo, il parvint en Inde en 1951 et fut l’un des fondateurs du monastère d’Asirvanam, près de Bangalore. Par la suite, il vécut en ermite au Gujarat.
 
[2] H. Le Saux, Sagesse hindoue, mystique chrétienne, Paris, Le Centurion, 1965 ; Abhishiktānanda, Saccidānanda. A Christian Approach to Advaitic Experience, Delhi, ISPCK, 1974.
 
[3] Lettre d’Henri Le Saux à Marc Chaduc du 9 octobre 1973. Cf. J. Stuart, Le bénédictin et le grand éveil, Paris, Adrien Maisonneuve, 1999, pp. 320-321.
 
[4] Marie-Thérèse Le Saux (1930-2002) était une moniale bénédictine de l’abbaye Saint-Michel de Kergonan, voisine de l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan où Henri Le Saux avait vécu jusqu’à son départ pour l’Inde en 1948. Vingt ans séparaient le frère et la sœur qui s’étaient très peu connus. Pourtant, une même vocation monastique les unissait et suscita une correspondance régulière, éditée dans Vers l’expérience spirituelle. Lettres (1952-1973), Paris, Lethielleux, 2018.
 
[5] Lettre d’Henri Le Saux à Marc Chaduc du 20-21 octobre 1973. Cf. J. Stuart, Le bénédictin et le grand éveil, p. 322.
 
[6] En 1995, une partie des restes de Swami Abhishiktananda fut transférée au Shantivanam ashram.
 
[7] Le père Gratian Aroojis était proche d’Abhishiktananda et comprenait sa démarche spirituelle. C’est lui qui choisit les lectures de la messe de funérailles : Rm 8, 14-17 ; Ps 139 (138) ; Jn 17, 24-26.
 
[8] Après la mort de Swamiji, Marc Chaduc-Swami Ajatananda (1944-1977) s’établit en ermitage à Kaudiyala, sur les bords du Gange en amont de Rishikesh. Il disparut mystérieusement en avril 1977. Cf. Y. Vagneux, « Le suprême vainqueur de la mort », Portraits indiens. Huit chrétiens à la rencontre de l’hindouisme, Paris, Médiaspaul, 2022, pp. 91-130.
 
[9] Cf. J. Stuart, Swami Abhishiktananda. His life told through his letters, Delhi, ISPCK, 1989 ; Le bénédictin et le grand éveil, Paris, Adrien Maisonneuve, 1999.
 
[10] Au mois d’octobre, Christophe Baumer prit une série de photos de Swamiji dont celle avec les « yeux de lumière » qui est particulièrement émouvante.
 
[11] Odette Baumer avait offert à Abhishiktananda une icône de l’enlèvement d’Élie qu’il contempla longuement jusqu’à sa mort tant elle lui rappelait les événements bouleversants vécus avec Marc au temple de Ranagal du 10 au 14 juillet 1973. Cf. Y. Vagneux, « Le suprême vainqueur de la mort », Portraits indiens, pp. 110-115.
 
 
 
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